La supervision

La supervision est un outil essentiel dans certains métiers de l’accompagnement.

D’après le Code de Déontologie Global des coachs, mentors et superviseurs, les coachs sont tenus de s’engager dans un processus de réflexion et réflexivité sur leur pratique.

Les consultants ou les facilitateurs peuvent aussi avoir besoin de cet espace de réflexivité.

S’engager dans la supervision avec un superviseur qualifié est une démarche essentielle pour prendre de la hauteur par rapport aux situations d’accompagnement vécues, challenger sa pratique et continuer à se développer en tant que professionnel du coaching, du conseil ou de la facilitation.

Qu’est-ce que la supervision ?

L’EMCC (European Mentoring and Coaching Council) donne la définition suivante de la supervision : « Un espace de confiance pour un dialogue réflexif avec un superviseur en exercice, qui soutient la pratique, le développement et le bien-être de la personne supervisée. »


La supervision est basée sur une relation constructive et de confiance avec un superviseur qualifié ou expérimenté. Elle va au-delà d’un simple échange de pratiques ou de conseils professionnels. La supervision est un dialogue, qui permet au superviseur de faire réfléchir le praticien (coach, consultant ou facilitateur) sur sa pratique et l’inciter à la réflexivité. C’est une démarche d’amélioration et d’apprentissage qui permet à la personne supervisée d’enrichir sa propre pratique.


Il est possible d’être supervisé en individuel ou en groupe.

Pourquoi la supervision est-elle essentielle pour les coachs ?

La supervision est inhérente au métier de coaching et plus globalement aux métiers de l’accompagnement.

En tant que coach, nous devons pouvoir confronter nos méthodes et notre vécu dans un espace sécurisé et de confiance. La supervision ouvre cet espace réflexif, permettant l’apprentissage et le développement des compétences du coach. En ce sens, elle est un atout pour avancer avec confiance dans son métier.

La supervision permet également de fournir aux coachs un soutien professionnel pour surmonter certaines difficultés. En effet, des situations peuvent s’avérer complexes en termes de coaching. Le superviseur va aider le coach à clarifier la situation et / ou résoudre ses questionnements. Cela permettra au coach de comprendre ce qui se joue dans ces situations complexes, les endroits où lui-même en tant que coach doit faire autrement voir développer ses compétences. La supervision contribuera au bien-être du coach et de professionnaliser sa pratique professionnelle dans le respect de la déontologie.

Mettre en œuvre la supervision

En coaching, l’EMCC pose un cadre à la pratique de la supervision de coach. Elle recommande un minimum de 4 heures de supervision individuelle réparties sur un an, ou 1 heure de supervision pour 35 heures de pratique pour les coachs expérimentés.

Pour les métiers de conseil ou de facilitation, la supervision est à utiliser en fonction des accompagnements et de leur complexité pour le professionnel. 

Le rôle de superviseur est souvent une activité annexe, qu’un professionnel de l’accompagnement expérimenté mène en parallèle à sa pratique.

Pour trouver un superviseur, les coachs vont souvent se tourner vers des pairs qui ont été diplômés de la même école de coaching. Le bouche-à-oreille permet également de trouver des superviseurs dont la pratique répond à ses propres attentes. Les superviseurs peuvent être certifiés d’une école de supervision, voir accrédité par une organisation comme l’EMCC. Le référentiel de compétences en supervision pour le coaching peut être aussi consulté pour comprendre ce qu’est la posture de superviseur.

La supervision est importante d’un point de vue déontologique et didactique. Pour un professionnel de l’accompagnement, c’est une source d’apprentissage continue et un temps pour se ressourcer, réfléchir à sa pratique et échanger avec des pairs qualifiés.

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Plus d’un homme instruit en est à ignorer que le seul moyen de changer d’idée est de changer d’action.